Vasseur et sa veste.

Publié le par OdaïrFortès7fan

Être classe, bien représenter son entreprise (ici le Stade de Reims) à la vue du plus grand nombre, bien communiquer est un art. L'outil majeur de cet art, tel le pinceau pour Picasso est un costume et plus particulièrement...une veste !

Depuis quelques semaines, les composantes du club arborent un costume sobre avant et après les matchs. M.Wu (président de Saneî Ascenseurs, sponsor maillot du club) va pouvoir refaire sa garde robe si l'on s'en réfere à sa rencontre avec Bill Clinton ou Jean-Pierre Raffarin, costume du SDR sur le dos... C'est Chrom Paris qui habille nos rémois. Certains pensent que c'est superflu quand on joue le maintien mais personnellement je préfère cela à un survêtement rouge où on voit la moitié du caleçon Spiderman au moment d'être en contact avec les investisseurs/partenaires du club. Le terrain est le juge de paix, mais l'apparence compte. Mais ce n'est pas le fond de mon Humeur Foot du jour...

La veste... et moi

Malgré un parcours brillant au Stade de Reims, la méthode Fournier (qui fonctionne désormais à Lyon) ne me transcendait pas, tant bien même le club était dans le Top 5 de L1. Non pas que je ne considérais pas son travail comme bon mais je percevais des limites à celui-ci notamment l'incessant turn-over sans aucun plan B tactique. Néanmoins, son bloc défensif articulé autour de Krychowiak mais aussi une défense qui a roulée sa bosse ensemble Agassa-Mandi-Tacalfred-Weber et Signorino était la clé du maintien depuis deux saisons. Mais une fois le maintien acquis de haute volée, c'est comme si il avait été débordé par le manque d'ambition de ses joueurs qui n'arrivaient plus à être aussi efficace. Au moment où, et c'est à souligner, l'ambitieux Fournier déclara vouloir jouer à fond une chance d'aller en Europa League, ce nouveau défi sembla dépasser l'effectif. Une onzième place, des remous internes (recrutement et relationnel avec certains joueurs), bref une fin de cycle provoquée par Jean-Mi Aulas auront eu raison de l'aventure plus que positive de coach Hub au Stade de Reims.

Place à Vasseur, "mouais" fût ma première réaction après il faut l'avouer un "T'es qui toi ?" ... Un beau discours, une préparation minable, un trompe l'oeil face au PSG jusqu'à cette deuxième période dégueulasse à Metz. C'est à ce moment que j'ai retourné ma veste le concernant. Une recrue surcôtée tel Mavinga qui prend un rouge aussi écarlate que son manque d'intelligence (il se dit toujours pas à 100% après 2 mois, la bonne blague), un système de jeu proche de la folie face à l'OM quatre jours plus tôt, sans oublier une communication hautaine voire mensongère autour de l'affaire Ngog auront eu raison de moi.

Pourtant depuis son arrivée, je ne cessai de me dire qu'il avait raison, que cela prendrait du temps à l'image d'un Van Gaal à Manchester, d'un Ancelotti à Paris (il est tellement meilleur Laurent Blanc...ou pas). Après 12 journées, Vasseur commence à me séduire de nouveau, pas par du blabla de bon ou mauvais communicant mais par une cohérence entre le jeu proposé et le discours tenu... de là à tombé amoureux de la JLVtouch' ? cela prendra du temps tout de même.

La veste de Juan Lucho

JLV n'est pas un de ses grands coachs prônant la possession de balle tels Guardiola ou Del Bosque mais il a remis le SDR en marche suite à une prise de conscience personnellle, un remontage de bretelles en règle par Jean-Pierre Caillot mais aussi par la force des choses. Après Metz, Mavinga, Albaek ou Roberge sont indisponibles sur blessure ou suspension. Face au TFC, le staff rémois remet sur les rails les vieux de la vieille, les durs au mal, les vaillants, les joueurs qui se battent et se battront toujours pour le Reims. Tacalfred le capitaine, Signorino et Devaux regagnent leurs places. Et c'est tout un groupe qui renaît autour de ces exemples à l'image de la forme de Fortès, le retour au premier plan de Diego, les supers-sub Courtet et Moukandjo sans oublier le replacement de Charbonnier en 10 qui alterne moyen et très bon comme lors de son dernier match à Monaco.

Vasseur voulait installer un 4-4-2 ou 4-2-3-1 en préparation, c'est fait. Son jeu est basé sur la volonté d'avoir la possession de balle, chose complexe à mettre en place avec des joueurs limités sur le plan technique. Pourtant depuis 3 rencontres, à Nantes (58%), face à Montpellier (56%) ou encore à Monaco (53%)*, Reims conserve de mieux en mieux la balle. De là à savoir quoi en faire, c'est un tout autre travail pour Vasseur et ses hommes. Le travail de récupération est efficace, articulé autour de Oniangué, Devaux et... Charbonnier assez haut sur le terrain. Seuls les coups de pieds arrêtés semblent être dangereux pour l'adversaire, nous frappons peu ou mal en dehors de la surface sans oublier le manque de liant au sein du quatuor offensif. L'animation est très compliquée à mettre en place, cela prendre aussi un moment mais chaque chose viendra en son temps. Nous risquons tout de même de vivre encore quelques matchs pénibles à domicile avec un terrain indigne de la L1...

15 pts en 12 matchs, c'est bien surtout après avoir joué de nombreux cadors de l'élite. Place à Lille et Lyon dans quelques semaines... pourtant on connaît la musique du club champenois. Après la classique élimination face au "petit" Arles Avignon en Coupe de la Ligue, le SDR va affronter les Bastia, Nice, ETG ou encore Guingamp. Si la capacité de l'équipe à se projetter collectivement vers l'avant ne s'améliore pas d'ici là, la Boutique serait inspirée de vendre des oreillers à l'effigie du club... à la vue du calendrier à domicile, il serait opportun d'emmagasiner tel un écureuil les précieuses noisettes qui permettront de se maintenir au printemps... la phase retour s'annonçant complexe avec un mois de Mai risqué.

D'ici là, d'autres débats autour de Jean-Luc Vasseur s'ouvriront, il ne fait pas l'unanimité mais progresse, apprend et comprend. Un seul voeu pour 2015, que le sosie de James Blunt tombe la veste pour fêter un 3è maintien dans l'élite du Stade de Reims, son premier permettant d'envisager un avenir positif mais encore lointain...

* source lfp

- photo source stade2reims.com

 

@OdaïrFortès7Fan - Fortès51

 

Vasseur et sa veste.
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O
Merci beaucoup pour cet article. Continuez.
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F
Merci :)
S
content de te lire à nouveau <br /> effectivement la possession ne veut rien dire d'autant qu'elle se situe à 80 % dans notre camps et bien souvent quant nous sommes mené ( Nantes et Monaco )<br /> 15 points pour 12 matchs c'est très bien merveilleux même si on compare au jeu déployé voir : encore plus explicite au nombre de tirs cadré par match <br /> maintenant il serai utopique de faire la fine bouche : 15 points s'est toujours çà de pris !<br /> mais qu'aurai tu écrit si nous avions perdu à Nantes et Monaco ? <br /> JLV fait avec ce qu'il a ; et le fait d'avoir laissé bourillon sur la pelouse en coupe contre Arles alors qu'il a été plus que transparent du début à la fin mérite réflexion et interrogation ; tu ne penses pas ?
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J
Ta stat de possession de balle est un trompe l'oeil.<br /> Regarde Nantes. VS Guingamp, ils ont 43% de possession et gagnent 1-0. VS ETG, 45% et gagnent 2-0. VS Rennes 49% et 1-1. Nantes refuse de faire le jeu. Ils ne veulent que jouer en contre!<br /> Comment alors se glorifier d'avoir eu la possession, ils ont laissé le ballon aux rémois... qui auraient dû laisser Nantes prendre le jeu à son compte....
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J
Toujours cette vieille histoire du verre à moitié plein...<br /> &quot;15 pts en 12 matchs, c'est bien surtout après avoir joué des cadors&quot;... et aussi les 3 promus pour 3 défaites!<br /> Et 1 point inespéré contre PSG, 1 victoire à la dernière seconde et donc 3 points contre Montpellier, 1 point tombé du ciel contre Monaco... Le Stade a eu le mérite d'y croire et l'analys eest positive, il a eu une chance inouie et Vasseur n'y est que pour peu de chose... Je ne sais pas mais le classement me satisfait entièrement pour le moment... et donc Vive le Stade et vive Vasseur!!!
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