SDR : La règle de Troyes
Une victoire arrachée contre Nantes sur une position suspecte du corps de Sabaly qui dévie le coup franc de De Préville dans son propre but. Seule la victoire est à retenir. Quoique...
Le coeur, l'état d'esprit, vertues garantes d'un minimum de résultats en Ligue 1 sont réapparues au Stade de Reims car à part ça on a pas vu grand chose notamment lors d'une deuxième période d'une faiblesse habituelle. Comment peut-on gagner un match en ayant des centraux Weber (63% de passes réussies) et Mandi (75%) perdant et mettant en danger leur équipe régulièrement, aux duels défensifs pour l'un, à la relance pour l'autre concédant l'égalisation. Comment analyser les nombreux dégagements ou "parpaings" balancés par Johann Carrasso en direction de Thievy marqué au poste par l'ogre Vizcarrondo et l'expérimenté Cana ? Comment comprendre la titularisation en milieu droit de Hamari Traoré permettant en phase défensive au SDR d'être en 4-5-1 ?
Suite au match précédent à Rennes, les informations étaient les bonnes (retour à une défense à 4) ainsi que les OFF concernant la mise sur le banc de Gaétan Charbonnier. Tactiquement, Olive est revenu aux bases avec un Oniangué harceleur, déterminant et omniprésent afin d'empêcher, avec ses compères Kankava (très limite en première période, très solide en seconde) et Devaux, la relance adverse. Pourtant en seconde période, ce système s'écroula petit à petit, Der Zakarian réagissant tactiquement pendant que Guégan, comme à son habitude subissait le cours du jeu. Oniangué pas à 100% se replaça aux côtés du géorgien à la pause, laissant à Devaux le soin de presser la relance nantaise, sans grand succès. Physiquement nous faisions peur à voir entre la 45' et la 75'. L'apport de Ndom (choix n°1 de Guégan qui lui demanda de l'impact au milieu) fût payant à défaut de voir grand chose ballon au pied. En effet la bérézina était toute proche sans le concours généreux des canaris. Avec un Devaux absent à la construction en deuxième période (57% de passes réussies sur 90'), circonstances atténuantes d'un bloc très bas, les rémois misèrent tout sur le Tsar Nicolas De Préville pour obtenir ça et là des opportunités sur coup de pied arrêtés. Retour aux bases de destruction du jeu de l'adversaire comme je vous le disais (seul Kankava effleura les 80% de passes complétées). Autre fait à analyser, la présence de Traoré sur le côté droit du milieu, pour bloquer les montées de Léo Dubois ? pour soutenir un bon Conté sur le plan défensif ? Pourquoi pas mais personnellement je n'y vois qu'un compromis de Guégan avec son groupe. Ok on repasse à quatre derrière mais à condition de solidifier le milieu avec l'apport des Oniangué et Hamari. La méthode Guégan, que je ne peux critiquer cette fois, seuls les points comptent et avec ce groupe rien d'autre n'est possible, si seulement la direction pouvait enfin le comprendre.
Le "Gillet" de sauvetage a été actionné à quelques journées de la fin, reste à confirmer à Troyes que l'hélicoptère Ligue 1 ne s'éloigne pas pour secourir nos rémois du côté du stade de l'Aube... l'Estac déjà en L2 est en roue libre mais ne s'incline pas facilement pour autant si l'on excepte la taule parisienne. Qui plus est dans un derby... Voici les 3 règles pour l'emporter et entrevoir le maintien :
- Un état d'esprit collectif irréprochable : faire les efforts les uns pour les autres, attaquer comme défendre ensemble, presser, ne pas faire d'erreurs individuelles... bref le b.a-ba vous me direz ! Certes encore très personnel (pas le seul samedi), Thievy a néanmoins bien plus apporté que précedemment, pressant régulièrement. La garantie de son engagement pour le SDR dans la dernière ligne droite pourrait bien s'appeler Oniangué, son capitaine chez les diables rouges.
- Savoir se faire mal : être réaliste, là aussi un point déterminant pour obtenir un résultat surtout dans le money-time de la saison. Mais savoir se faire mal c'est aussi parfois dépasser sa fonction. Le problème étant que Guégan restreint au maximum la prise d'initiative de ses joueurs hors De Préville. Preuve en est le retour du "kick and rush" encore une fois compréhensible avec la situation actuelle, un Traoré milieu droit, l'entrée de Turan milieu gauche bref cela confirme bien que le staff rémois n'aime pas les ailiers de débordements... je rappelle à tout hasard que le latéral gauche troyen s'appelle Chrys Mavinga.
- La gestion guéganesque : j'estimais après Rennes que Guégan était désormais le coach fantôme du SDR, son compromis Traoré et l'éviction de Charbonnier/retour de Oniangué montrent qu'il gère encore la barque qui tangue. Son inaction face à Nantes aurait pu coûter très cher. Ayant décidé à deux jours du match de resserrer son groupe, il a là aussi marquer le coup bien que j'exprime mon incompréhension de voir un joueur remis en piste un match se faire jarter le suivant (Tacalfred, Mfulu...). Seul le club importe ! Guégan s'accroche, le coup de cul nantais doit se confirmer à Troyes quelque soit la manière. Il le faut !
Je n'ai parlé que de Reims et non de Troyes, club valeureux et capable historiquement de nous déborder (dernière victoire rémoise en championnat en 1973 via @Arnaud_Valadon). Le SDR est piteux face aux "petits", courbe à inverser dès samedi face à une équipe qui jouera au football. Tout est possible, de nombreux supporters rémois se rendront en terre auboise pour ce derby pour soutenir le club, présidents, staff, joueurs. Un pour Tous et Tous pour l'Institution !
@OdaïrFortès7Fan
Photo : site off SDR